• GRANDE CONFERENCE SOCIALE POUR L'EMPLOI

    La lutte contre le chômage des personnes en situation de handicap doit figurer dans les priorités !

    Alors que la 3ème Grande Conférence Sociale pour l’emploi s’ouvre aujourd’hui, l’Association des paralysés de France (APF) rappelle que la lutte contre le chômage des personnes en situation de handicap doit constituer une priorité.

    En effet, l’association déplore le taux de chômage particulièrement élevé (22%) et l’aggravation du nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap (+ 80% entre 2008 et 2013). L’augmentation du chômage des personnes en situation de handicap est particulièrement inquiétante !

    L’APF demande également que les partenaires sociaux engagent des négociations interprofessionnelles pour les personnes éloignées de l’emploi, incluant les personnes en situation de handicap afin de permettre la sécurisation de l'accès et du maintien en emploi des personnes les plus vulnérables sur le marché du travail.

    À l’occasion de cette conférence sociale, l’APF a communiqué une contribution sur l’emploi des personnes en situation de handicap aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux.

    Ainsi, l'APF fait les constats suivants :

    • Une gouvernance des politiques de travail et d’emploi des personnes en situation de handicap segmentée, fragile, insuffisamment lisible, maillée et construite (convention multipartite, pacte pour l’emploi en EA, travail en ESAT) ;
    • Une aggravation des difficultés d’accès et de maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap (+80% d’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap depuis 2008 : de 228.000 fin 2008 à 413.000 fin 2013, place des seniors et des jeunes) ;
    • Les limites des dispositifs existants et leur fonctionnement en silos (faiblesse des articulations insertion pro, médico-social, insertion, entreprises, inadaptation des outils d’accompagnement des parcours) ;
    • Une absence de sécurisation des parcours vers et dans l’emploi pour une population vulnérable (surexposition aux risques d’exclusion durable de l’emploi) ;
    • Des trappes à inactivité liées à des cadres administratifs inadaptés (restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi, reconnaissance de la lourdeur du handicap).

    Ainsi, pour répondre à ces principaux constats, l’association propose d’agir sur 3 leviers :

    • Rénover le dialogue sur le travail et l’emploi des personnes handicapées dans une approche transversale et globale incluant le milieu ordinaire (privé et public), le secteur protégé en mobilisant l’ensemble des parties prenantes ;
    • Développer un plan d’action résolu en faveur de la lutte contre l’exclusion professionnelle et pour l’emploi des personnes en situation de handicap durablement exclues du marché de l’emploi (accès, développement des carrières et maintien dans l’emploi à tous les âges de la vie professionnelle notamment aux deux extrémités : jeunes et séniors) ;
    • Intégrer dans le Pacte de responsabilité et de solidarité des éléments dynamiques pour une société inclusive responsable et solidaire (place des personnes durablement éloignées de l’emploi dans les entreprises dont obligation d’emploi des personnes handicapées, respect des AD’AP et des normes d’accessibilité dans les ERP).
  • Attendent des actes !

    Le Président de la République a déclaré, mercredi 2 juillet, lors d’une rencontre avec les associations représentatives de personnes en situation de handicap au sujet de l’accessibilité : « Vous n’aurez pas à attendre 10 ans de plus ».

    Les associations ont entendu ce message fort et demandent aujourd’hui qu’il soit concrétisé par des actes ! Elles attendent donc un projet d’Ordonnance largement amendé proposant des délais réellement resserrés et un dispositif persuasif.

    Les associations rappellent que les 9,6 millions de personnes en situation de handicap et les millions de personnes âgées rencontrent des difficultés quotidiennes lors de leurs déplacements et ne veulent pas attendre 10 ans de plus pour pouvoir aller et venir et vivre comme tout un chacun !

    Après deux lois sur l’accessibilité inappliquées depuis 40 ans, les associations attendent de l’Ordonnance relative à l’accessibilité un dispositif réellement persuasif, incitatif et contraignant.

    Les associations demandent notamment :

    • des délais réellement resserrés : attendre 10 ans supplémentaires est inacceptable ;
    • l’obligation de déposer un Ad’AP dans les 12 mois suivant la publication de l’Ordonnance sans possibilité de prolonger ou suspendre ce délai ;
    • un dispositif réellement encadré doté de moyens de suivi et de contrôle ;
    • des amendes et des sanctions réellement dissuasives ;
    • l’obligation de prouver une demande d’aides, de subventions ou de prêts à taux bonifiés via la Caisse des Dépôts et Consignations ou la Banque Publique d’Investissement ;
    • la suppression d’un nouveau motif de dérogation concernant les copropriétés : les possibilités de dérogations existantes suffisent amplement ;
    • l’encadrement strict des motifs de difficultés financières permettant la demande d’une prolongation ou d’une suspension d’Ad’AP ;
    • des mesures d’incitations fiscales et budgétaires permettant aux acteurs de terrain d’appliquer la loi ;
    • des mesures visant à augmenter le nombre de logements accessibles aux personnes en situation de handicap, notamment et prioritairement par l’abaissement du seuil obligatoire d’installation d’un ascenseur à R+3 ;
    • le respect effectif de l’obligation d’accessibilité des bâtiments construits grâce à des fonds publics, sous peine de retrait desdits fonds ;
    • l’obligation d’accessibilité de toute nouvelle installation ou reprise d’activité des professions libérales, notamment pour les lieux de santé, car l’accès aux soins demeure toujours une problématique extrêmement prégnante pour les personnes en situation de handicap.

    Les associations rappellent que l’accessibilité n’est pas une demande catégorielle mais un investissement bénéficiant à l’ensemble de la société, et à ce titre, l’un des piliers du développement durable. L’accessibilité constitue également un important gisement d’emplois non délocalisables, lequel s’avère être un des objectifs du Pacte de responsabilité.

    Les associations restent donc particulièrement mobilisées sur cette question. Elles attendent un projet d’Ordonnance largement amendé, répondant aux fortes attentes des personnes en situation de handicap de se déplacer librement et sans entrave, et traduisant l’espoir donné par le Président de la République.

  • Logement et accessibilité : le Comité d’Entente déplore un assouplissement inacceptable des normes

    Le Comité d’Entente a pris connaissance, avec stupeur, de l'annonce des mesures de simplifications pour la construction par le Ministère du logement.

    Douze mesures qui constituent autant de reculs pour l'accessibilité !

    Douze mesures dont certaines avaient fait l'objet d'un refus ferme des associations lors des réunions dites de « concertation ».

    Le Comité d’Entente dénonce le passage en force qu'effectue le Ministère du logement en matière d'accessibilité pour remettre en cause les acquis de la loi handicap de 2005, avec ces annonces de simplification pour la construction de logements.

    La méthode est d'autant plus inadmissible que le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH) ne s'est pas prononcé sur ces modifications réglementaires, alors que son avis est légalement requis !

    Pour lire le communiqué complet, cliquez ici

    Source: Reflex Handicap

  • Accompagnement des élèves handicapés : les AESH remplacent les AVS

    En septembre, les accompagnants d’élèves en situation de handicap vont faire leur premièreaccompagnement scolaire.jpg rentrée scolaire. Ces AESH interviendront en lieu et place des auxiliaires de vie scolaire (AVS). Un décret, paru vendredi 27 juin, et une circulaire, envoyée aux recteurs d’académie, précisent les modalités de ce nouveau dispositif.

    1 440 € brut pour un CDI à temps plein

    Les AESH seront recrutés en contrat à durée déterminée (CDD) de trois ans maximum, renouvelables deux fois. À l’issue de six années de contrat, ils seront reconduits automatiquement en contrat à durée indéterminée (CDI).

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  • Pour doper la construction, le gouvernement assouplit les normes d’accessibilité aux personnes handicapées

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    Clients handicapés, sonnez avant d’entrer ! La formule pourrait bien se généraliser sur la devanture des magasins. En tous cas, de ceux dont l’entrée est flanquée de marche(s). Alerté par le carillon de la sonnette de la prompte arrivée d’un client à roulettes, un employé installerait alors une rampe amovible lui permettant d’entrer.

    Une manière facile pour les gestionnaires d’établissements recevant du public (ERP) de satisfaire aux normes d’accessibilité. Cette nouvelle solution fait partie du lot des 50 premières mesures de simplification pour la construction de logements, dévoilées le 25 juin par Sylvia Pinel, la ministre du logement. un bon tiers d’entre elles porte sur les normes d’accessibilité. 

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  • Adapter le Métro de Marseille au handicap moteur: signez la pétition !

    Adapter le métro de Marseille aux personnes handicapées moteur, à l'attention de Communauté urbaine Marseille Provence Métropole.

    Le métro de Marseille est, dans son ensemble, inaccessible au handicapés moteurs ou personnes ayant des difficultés de mobilité. En effet il n'y a aucun ascenseur ou monte-personne et les escaliers mécaniques, quand ils ne sont pas en panne, ne couvrent que partiellement les montées et descentes vers les quais ou la rue. Ce qui fait du métro de Marseille un moyen de transport interdit aux personnes handicapées moteur. La RTM doit faire, en urgence les travaux qui s'imposent pour doter chaque station de moyens qui permettront à ces personnes de pouvoir emprunter ce moyen de transport.

    pétition métro marseille.jpg

    Pour signer la pétition, cliquez ici.

  • (In)accessibilité : quand un collectif de photographes amateurs lorrains l’immortalise sur le net

     Accessibilité, lorraine, collectif informel “Enfermés dehors”, loi handicap, expo photoRaconter sur leurs blog et page Facebook le travail préparatoire à une exposition sur l’accessibilité. Tel est l’objectif de huit photographes amateurs de Lorraine, rassemblés dans le collectif informel “Enfermés dehors” et aidés ponctuellement de trois jeunes de 25 ans en service civique.

    Jusqu’au 11 février 2015 et pour les dix ans de la loi handicap, ils veulent sensibiliser le grand public par l’image. Leur méthode ? Multiplier les rencontres auprès d’associations, d’individus et d’événements autour des handicaps moteur, sensoriel, mental et psychique. Une sorte de repérage en amont des prises de vue.

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  • Accessibilité aux personnes handicapées : Alain Juppé tape sur les normes dans le bâtiment… mais se trompe de cible

     

    juppé.jpg« Dans un T2 ou un T3, la pièce principale, c’est la salle de bains. » Pourquoi ? Parce ce que « quand vous faites un programme de construction, 100 % des logements doivent être accessibles aux personnes handicapées. » L’auteur de ces propos tout en finesse, repérés par le Lab d'Europe1 ? Alain Juppé, l’ancien Premier ministre, aujourd’hui maire de Bordeaux, ce 25 juin sur BFMTV (photo), .

     « Si on avait, je ne sais pas moi, la moitié, ou 25 % des logements accessibles aux handicapés, est-ce que ça ne suffirait pas ? Il y a tout un travail de simplification des normes à faire. » Des arguments frappants... mais totalement simplistes. 

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  • Vinz et Lou

    Un programme pour sensibiliser les enfants à la différence…

    A un âge où « être comme les autres» est important et détermine un certain nombre de comportements, il s’agit de sensibiliser les enfants de 7 à 12 ans à la différence dès les apprentissages de la vie en société.

    Vinz et Lou et le handicapEn traitant le handicap sous l’angle de l’accessibilité et de l’inclusion, le projet propose des éléments de réflexion contre les différentes tendances à la discrimination.

    Le ton décalé de la série permet d’exposer de façon directe et sans dramatisation la vie quotidienne des enfants (et des adultes) handicapés ainsi que leur place dans notre société.

    La série pose les questions clés sans pour autant donner de réponses toutes faites.

    … qui s’adresse à tous

    A travers la série de dessins animés et les activités interactives associées, le programme « Vinz et Lou et le handicap » :

    • s’adresse à tous les enfants,
    • accompagne leurs parents et professeurs dans leurs rôles éducatifs ;
    • propose des outils en ligne pour la compréhension et l’accessibilité du programme

    Nous souhaitons nous adresser à tous, sans clivages ni stigmatisation : pas seulement aux enfants valides comme outil de sensibilisation aux enjeux de l’intégration, pas seulement non plus aux enfants porteurs de handicap comme un programme qui leur serait destiné, mais plutôt comme une (bonne) façon d’initier un dialogue riche et indispensable.

    … qui propose plusieurs modes d’accès :

    • vivants, faciles d’accès et de compréhension, les dessins animés, élaborés dès leur conception pour les enfants agissent comme un déclencheur de parole.
    • les versions accessibles (LSF, LPC, sous-titres, audio description) permettent un accès adapté au plus grand nombre
    • pour une mise en situation immersive, les activités interactives racontent l'univers duvinz-et-lou-handicap.jpg handicap sous la forme d’une prise en main. L'internaute devient acteur et se retrouve dans les situations de la vie de tous les jours des handicapés. Il peut expérimenter (« Parcours à ménager ») ou s’initier à différents mode de communication (deux défis sont consacrés à la découverte de la LSF, la Langue des Signes Française).
    • un player spécialement conçu pour le programme rend les contenus accessibles, de façon personnalisée et ludique, aux enfants porteurs de handicap (choix du contraste, sous-titrage, audio-description…) et invite les autres à naviguer pour découvrir d'autres formes d'expression.
  • MobiVic : jeu de sensibilisation aux handicaps cognitif, visuel et moteur

    MobiVic.jpg

    Jeux Pédagogiques Accessibles Québécois) annonce la sortie de MobiVic, un jeu vidéo de sensibilisation aux handicaps en environnement urbain.

    Le jeu aborde trois catégories de handicap en mettant en scène une déambulation en environnement urbain (un quartier s’inspirant de la Victoriaville (Québec) et quelques-uns de ses dangers.
     
    MobiVic peut-être joué de plusieurs façons :
    Avec les touches fléchées, mais aussi uniquement avec la touche espace pour les personnes en situation de mobilité réduite. Enfin, les retours sonores du jeu permettent de jouer en se passant du visuel.
     
    MobiVic est une initiative de la ville de Victoriaville et de Éric Sévellec.
     
    Vous pouvez télécharger le jeu en cliquant ici.
     
    JPAQ recherche des partenariats pour réaliser des projets de sensibilisation ou d’apprentissage en rapport avec les thématiques d’accessibilité et passant par le jeu (ateliers, développement d’outils, travaux d’expertise).

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