Scolarisation des élèves lourdement handicapés : un constat sévère des inspections générales
On ignore combien ne bénéficient "d'aucune forme de scolarisation", "10 000 ? 20 000 ? 30 000 ?".
Le changement attendu n'a pas été accompli
"Le changement attendu a-t-il été accompli ? A ce stade, la réponse ne peut qu'être négative", ont-ils constaté. En ce qui concerne les unités d'enseignement au sein des établissements médico-sociaux et de santé, "la signature des conventions constitutives a beaucoup tardé et est loin d'être achevée", et "elle n'a modifié ni le volume des moyens attribués ni même leur répartition". Les jeunes qui sont accueillis dans ces établissements "arrivent sans 'projet personnalisé de scolarisation' et, dans la grande majorité des cas, sans même une prescription faisant état de leurs besoins de formation". Finalement, "le dispositif d'enseignement n'a que peu évolué au cours des dernières décennies", du fait de "la multiplicité des acteurs concernés", de "l'éparpillement des responsabilités au niveau territorial", de "l'absence de données fiables", du "défaut de pilotage", de "l'insuffisance de l'impulsion nationale et de la communication autour du changement attendu".