retraire

  • Revalorisation du minimum vieillesse

    Revalorisation du minimum vieillesse et de l'ACS Précarité des personnes âgées et des personnes en situation de handicap : deux poids, deux mesures !

    Alors que Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la santé, vient d’annoncer la revalorisation du minimum vieillesse et de l’ACS, l’Association des paralysés de France (APF) déplore que ces mesures de revalorisation ne concernent que les personnes âgées précaires et non pas les personnes en situation de handicap précaires.
    Pourquoi l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) ne bénéficie-t-elle pas de la même revalorisation que l’ASPA ? Ces deux prestations, d’un montant équivalent, sont habituellement revalorisées au même niveau ! Aujourd’hui, le gouvernement en est donc à faire des choix parmi « les pauvres » !
    L’APF, révoltée par cette différence de traitement, demande au gouvernement que l’AAH soit revalorisée dans les mêmes conditions que l’ASPA, soit à hauteur de 2,6% au lieu de 1,3% prévu par le projet de loi de finances 2014, ce qui constituerait un minima, dans l’attente d’un véritable revenu d’existence.
    L’association demande également au gouvernement de permettre aux personnes bénéficiaires de l’AAH de pouvoir se soigner en ayant recours à la CMU-C et non pas via l’ACS qui, même avec une augmentation de 50EUR par an, ne permet pas aux personnes de souscrire à une complémentaire santé.

    > Un gouvernement qui « choisit ses pauvres » !
    Marisol Touraine qui a assuré vouloir apporter « du pouvoir d’achat » aux retraités modestes semble avoir oublié le million de personnes bénéficiaires de l’AAH qui vivent toujours largement sous le seuil de pauvreté ! L’unique revalorisation de l’AAH en 2013, de 1,75% au 1er septembre dernier, avait déjà vivement déçu les personnes en situation de handicap, cette revalorisation étant largement absorbée par l’inflation de 1,1% et les nombreux autres frais supplémentaires – forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités accident du travail, déremboursement de certains médicaments, hausse du coût des mutuelles – auxquels sont confrontés les personnes en situation de handicap.
    Aujourd’hui c’est une nouvelle discrimination qui est infligée aux personnes en situation de handicap !
    En maintenant ces personnes sous le seuil de pauvreté, le gouvernement cautionne une « double peine » : être en situation de handicap et/ou de maladie et vivre toute sa vie dans une situation de grande précarité !

    > Des personnes en situation de handicap toujours exclues de la possibilité de souscrire à une complémentaire santé
    Concernant l’ACS, l’APF rappelle que seuls 30% des ayants-droits y ont recours ! L’association demande donc au gouvernement de mettre en place un plan d’action efficace contre ce non recours.
    De plus, même avec cette revalorisation de l’ACS de 50EUR par an, cela ne constituerait pas une réponse pour les personnes en situation de handicap. En effet, ces personnes restent exclues de la CMU-C, alors que ces 50EUR ne suffiront pas à franchir le cap de la souscription à une complémentaire santé.
    L’APF demande donc au gouvernement de remédier d’urgence à cette inégalité inacceptable et d’augmenter l’AAH au 1er avril et au 1er octobre 2014 au même niveau que l’ASPA. L’association demande également au gouvernement de permettre aux personnes en situation de handicap et sous le seuil de pauvreté d’avoir accès à la CMU-C.

    D’une manière générale, l’APF rappelle qu’elle revendique, depuis de nombreuses années, la création d’un revenu au moins égal au montant du SMIC brut et soumis à cotisations pour toutes les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante ne pouvant pas ou plus travailler. Ce revenu doit être indépendant des ressources du conjoint, du concubin, de la personne avec laquelle un pacte civil de solidarité a été conclu, ou encore des personnes vivant sous le même toit, et ce, quel que soit le lieu de vie (domicile propre, établissement, chez un tiers).


    Contact presse :
    Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37

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  • Réforme des retraites : L’APF dénonce un grave recul social pour les personnes en situation de handicap !

    L’Association des paralysés de France (APF) est particulièrement inquiète et consternée suite à l’examen, en nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, du projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites.
    La partie relative aux droits des personnes en situation de handicap a été votée sous une forme identique à la première lecture, ne tenant pas compte des propositions d’amendements des associations.

    Certes cette réforme prévoit quelques avancées pour les personnes en situation de handicap et leur famille.
    Toutefois, elle signe un grave recul pour les personnes en situation de handicap bénéficiaires de retraite anticipée !
    En effet, le gouvernement a fait disparaître la possibilité de recourir au dispositif de retraite anticipée pour les personnes bénéficiaires de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ! Des arguments infondés, vraisemblablement en lien avec le coût futur estimé de cette mesure, ont été avancés afin de justifier ce recul inacceptable. Avec cette mesure, ce sont potentiellement 800 000 personnes qui seront privées de leur droit à une retraite anticipée !

    Alors que ce projet de loi doit garantir la justice du système de retraites, l’APF constate une injustice intolérable !
    Ainsi, l’association demande au gouvernement et aux parlementaires de retirer cette mesure inadmissible pour que ce projet de loi garantisse effectivement la justice du système de retraites !


    Contact presse :
    Evelyne Weymann : 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37

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