Tour de France d'une amputée: chevauchée inspirante en vidéo

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Déconstruire les stéréotypes et prouver que le handicap n'est pas un frein, Aurélie, 35 ans, amputée d'une jambe, en a fait son cheval de bataille. Un an après son tour de France de l'espoir, elle fait le bilan de cette chevauchée palpitante.

 



« A 17 ans, je suis renversée par un chauffard alors que je roule en scooter. Amputée et polytraumatisée, je pense d'abord que tout est fini... » Au contraire, c'est le début d'une nouvelle vie pour Aurélie Brihmat, aujourd'hui âgée de 35 ans. 16 hospitalisations et 16 ans plus tard, elle crée Handidream, une association qui a pour but d'aider les personnes devenues handicapées à la suite d'un accident, et s'aventure dans un tour de France de l'espoir, à cheval. Au programme : visiter les centres de rééducation et établissements scolaires pour répandre la « positive attitude » et banaliser la différence. Emotions, rencontres et solidarité sont les maîtres-mots de cette aventure « chevaleresque » résumée dans une vidéo de six minutes (en lien ci-contre).

Le handicap n'est pas un frein

Le 30 mars 2019, Aurélie entame son « horse trip », accompagnée de son chien, son père et deux chevaux. Le lundi, direction les centres de soins pour « redonner l'envie de vivre à ceux qui l'ont perdu après avoir vécu un drame » et prouver que le handicap n'est pas un frein. Celle qui pensait donner beaucoup, reçoit encore davantage. Chaque rencontre est une leçon d'humanité. Pour les plus timides, elle a la solution : Spy, son Border Collie de 5 ans aussi sociable que loyal. « Nos animaux se positionnent comme d'excellents médiateurs, il se passe des choses magiques, explique-t-elle. Certains se mettent à parler, d'autres parviennent à canaliser leurs émotions... » Le mardi, retour sur les bancs de l'école afin de déconstruire les stéréotypes et d'aider les enfants à « devenir des adultes plus tolérants et altruistes ». « S'adresser aux enfants, c'est améliorer le monde de demain », plaide la cavalière. « En arrivant, les enfants ne me regardaient jamais dans les yeux, en repartant ils me demandaient des autographes, se souvient-elle. C'est gagné, ma différence ne fait plus peur ! » Le reste de la semaine, c'est grand galop à travers plaines, collines et montagnes et moments de partage.

10 500 personnes sensibilisées

Le résumé de ces cinq mois d'expédition ? 3 600 km parcourus, 35 établissements visités, 10 500 personnes sensibilisées à la différence, trois prothèses de jambe et « des milliers de sourires ». Mais l'aventure ne s'arrête pas là... L'association Handidream continue de répandre un message d'espoir en intervenant dans des collèges, des entreprises ou encore des congrès, à l'aide de leurs poneys, lapins et autres animaux médiateurs. « Un conseil, n'attendez pas de vivre un drame pour profiter de la vie », conclut Aurélie, incitant à « regarder ce qu'il nous reste plutôt que ce qu'il nous manque ». Son credo lui vient de Nelson Mandela : « J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur mais la capacité à la vaincre ».

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