Les ESAT bénéficieront d’un financement exceptionnel jusqu’à fin juillet

Les ESAT doivent articuler reprise du travail pour le plus grand nombre et respect des gestes barrières qui limite la capacité d'accueil.

 

L’État s’est engagé à financer jusqu’à fin juillet l’intégralité de la rémunération garantie des travailleurs d’ESAT. Les personnes à risque de développer une forme sévère du Covid-19 pourront donc rester chez elles. Pour les autres, le retour est souhaité mais pas obligatoire.

Les 1 400 établissements et services d’aide par le travail (ESAT) peuvent souffler. Et leurs 120 000 travailleurs handicapés aussi. Le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées vient de confirmer, ce jeudi 4 juin, la prolongation de la mesure de soutien financier aux ESAT.

Rémunérations = aides au poste + recettes commerciales

Les personnes qui y travaillent perçoivent une rémunération garantie. L’aide au poste, allouée par les pouvoirs publics aux établissements, en couvre la plus grande part. Les ESAT financent le reste – 10 % en moyenne – grâce aux revenus tirés de leur activité commerciale.

Depuis le début de la crise sanitaire, l’État a versé aux établissements l’intégralité des aides au poste.  Même lorsqu’ils étaient fermés. Et il leur a remboursé la part de la rémunération garantie qu’ils paient aux travailleurs. Il va continuer à le faire jusqu’à la fin du mois de juillet.

Le volontariat reste la norme…

Concrètement, cela signifie que les travailleurs à risque de développer une forme sévère de Covid-19 vont pouvoir rester chez eux au moins jusqu’au milieu de l’été.

Pour les autres, le retour au travail va se faire de manière progressive. Toujours sur la base du volontariat, comme le détaillait Faire-face.fr dans ce précédent article, conformément à la doctrine ministérielle en vigueur depuis la réouverture, début mai.

… mais il faut éviter les décrochages

« Sans pression, puisque nous n’avons pas le couteau sous la gorge, résume Patrick Maincent, le vice-président de l’UNAPEI, qui gère la moitié des ESAT de l’Hexagone. Mais nous allons tenter de convaincre de revenir à leur poste ceux n’ayant pas encore repris alors qu’ils ne sont pas à risque. Nous devons éviter qu’ils décrochent. Dans leur propre intérêt. » À l’UNAPEI, entre la moitié et les deux tiers des travailleurs sont actuellement en activité.

Un barnum pour agrandir la cafétéria

Reste à articuler reprise du travail pour le plus grand nombre et respect des gestes barrières qui limite la capacité d’accueil. « Cela peut amener des établissements à augmenter l’amplitude horaire, à louer un barnum pour agrandir la cafétéria ou bien encore à proposer des temps partiels », précise Patrick Maincent. Travailler, oui ; s’exposer, non.

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