Elle crée des poupées handicapées à leur image

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Des poupées handicapées ? Ça ne court pas les rues. Pour combler ce manque, une Américaine a décidé de fabriquer des doudous personnalisés à l'image de chaque enfant. Une initiative inclusive et, selon elle, "thérapeutique".

 

« Tout le monde mérite de regarder le doux visage d'une poupée et d'y voir le sien », affirme Amy Jandrisevits. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Cette ancienne travailleuse sociale américaine confectionne des poupées sur-mesure qui ont la même apparence que leur propriétaire. L'objectif de son association « A doll like me » (en Français, « une poupée comme moi ») : permettre à chaque enfant, quelle que soit sa différence, d'avoir un modèle auquel s'identifier. Son credo : « Etre unique rend beau ».

Des poupées thérapeutiques

Cette passionnée crée sa toute première poupée en 2015 pour l'enfant transgenre d'une amie. Très vite, les demandes de parents « d'enfants différents » affluent. Cinq ans plus tard, 45 000 personnes suivent ses créations sur les réseaux sociaux. Cicatrices, tâches de naissance, fauteuil roulant, prothèse... Chaque particularité est représentée, avec soin. Convaincue de l'aspect « thérapeutique et réconfortant » de ses jouets, elle a lancé une cagnotte en ligne pour pouvoir « pouponner » le plus grand nombre.

Les grandes marques misent sur la diversité

Une campagne menée en Angleterre, « A toy like me » (un jouet comme moi)  promeut les jouets à l'image des enfants différents. Il a fallu la mobilisation de plus de 20 000 internautes, en 2015, pour que l'univers du jouet commence à prendre en compte cette question. Lego, Playmobil… Depuis, les multinationales du jouet s'ouvrent à la diversité. En 2019, le groupe américain Mattel lançait une Barbie en fauteuil roulant et une autre avec une prothèse de jambe amovible. Leitmotiv : la différence, si elle est montrée ou expliquée tôt, devient une norme et est moins sujette à méfiance et à stéréotypes. « Au-delà d'être connectés les uns aux autres, nous devons prendre soin des gens de notre village -le village mondial, pour ainsi dire- et il est de notre responsabilité de veiller à ce que chacun y trouve sa place », conclut Amy Jandrisevits.

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