Plongée et handicap : la pratique de la plongée sous-marine en France, inclusion ou exclusion !
Adepte de plongée sous-marine, notre chroniqueur Stéphane Forgeron, nous explique ici comment plonger tout en étant en situation de handicap est devenu au fil des années un véritable parcours de combattant et associer plongée et handicap devient problématique.
Pourquoi avez-vous choisi de pratiquer ce sport ?
Au cours de séjours à l’étranger, j’ai eu l’occasion de faire des baptêmes de plongée. Je me sentais à l’aise sous l’eau et éprouvais un sentiment de liberté. Or, je n’ai pas eu le temps de me mettre à ce sport jusqu’en 2013, période à laquelle je décide de m’inscrire dans un club. Une simple inscription dans un club associatif nécessitant de concilier plongée et handicap va se transformer en » parcours du combattant « .
Pouvez-vous être plus précis à ce sujet ?
Les clubs contactés vont me faire comprendre qu’ils n’ont pas l’obligation d’inscrire des plongeurs handicapés, se retranchant derrière la réglementation. Je vais découvrir que jusqu’en 2010 toute personne handicapée dotée des aptitudes physiques pour la pratique de la plongée pouvait l’exercer dans le club de son choix, et passer les niveaux de plongée classiques.
Or, la Fédération Française Handisport et la FFESSM (Fédération Française d’Etudes et des Sports Sous-Marins) ont signé en juillet 2011 une convention rédigée sur un coin de table, laquelle est venue bouleverser le droit et les pratiques en la matière pour nombre de plongeurs handicapés.
Quelles sont les conséquences que vous allez observer pour tout plongeur handicapé ?
Je me limiterai à quatre effets pervers :
(1) tout plongeur handicapé est dans l’obligation d’être encadré par un moniteur breveté et titulaire d’une qualification complémentaire pour plongeurs handicapés, cette formation étant payante, sur la base du volontariat, et très axée sur les connaissances médicales théoriques sur un week-end ;
(2) il doit s’entraîner dans des structures dites » Handi « , où la pratique de la plongée se fait entre plongeurs handicapés ;
(3) il n’a pu la possibilité de passer les mêmes diplômes que les plongeurs non handicapés ;
(4) il a l’interdiction de plonger en palanquée, à savoir avec des plongeurs non handicapés.
Bref, c’est ce qu’on appelle l’inclusion made-in France : ensemble, mais séparés !
Pour lire l'article dans son intégralité : https://www.handirect.fr/plongee-et-handicap/
Source : Handirect