Aide destinée aux travailleurs ayant de faibles ressources, la prime d’activité pour les pensionnés d’invalidité en emploi a cessé le 1er juin. En juillet, ils n’ont donc pas perçu leur prime contrairement aux bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé. Un manque à gagner de 107 € pour Solange Le Goïc. Un second témoignage après celui de Valérie Delugin qui perd, elle, 140 € par mois, soit autant que son budget soins.
107 € en moins. « L’équivalent de quinze jours de nourriture pour moi qui vit seule », explique Solange Le Goïc. Les ressources de cette Bretonne de 49 ans vont donc désormais se limiter à ses 700 € de salaire pour son emploi à temps partiel et 280 € de pension d’invalidité. 980 € par mois pour vivre au lieu des 1 087 € habituels.
« Près de la moitié, 445 € exactement, part dans le loyer parce que je n’ai pas droit aux allocations logement. La fin de la prime d’activité signifie donc que je vais devoir déménager pour aller dans un logement moins cher. »
D’un revenu d’activité à une prestation sociale
Jusqu’à présent, la pension d’invalidité ou la rente accident du travail-maladie professionnelle (AT-MP) étaient considérées comme un revenu d’activité pour le calcul de la prime d’activité. Mais le gouvernement a mis fin à ce mode de calcul « dérogatoire ». Depuis le 1er juin, les Caisses d’allocations familiales les considèrent comme une prestation sociale. Ce qui prive les bénéficiaires d’une pension ou d’une rente exerçant une activité professionnelle de cette aide destinée aux travailleurs ayant de faibles ressources.
Pour Solange, l’idéal serait de trouver un appartement près du travail car sa voiture l’a lâchée il y a trois mois. « Je vais au boulot à pied. Trois kilomètres à l’aller, ça va. Mais le retour est plus dur après une journée de travail fatigante. » Une prime en moins et beaucoup de contraintes en plus.
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Source : Faire face