Téhéran, son chaos et ses rues souvent impraticables donnent à Navid Salahi, 30 ans et atteint de sclérose en plaques, l'impression qu'il est prisonnier dans sa propre ville. Même pour les personnes valides, se déplacer à Téhéran peut ressembler à un parcours du combattant, à travers des voies étroites et défoncées, des caniveaux remplis d'eau et des voitures garées sur n'importe quel espace libre dans une ville en proie à un développement urbain effréné.
Trop de risques de chute
Pour les milliers de personnes handicapées que compte la capitale iranienne, ses rues vallonnées sont des « zones interdites ». « J'ai pour compagnon les quatre murs qui m'entourent. Je suis fatigué de regarder le plafond ! », confie Navid. Il était enfant lorsque les médecins l'ont diagnostiqué. « J'ai peur d'aller à l'extérieur tout seul. Même devant chez moi, en essayant de prendre un taxi, je suis tombé deux fois car la rue est irrégulière. Ma mère fait toutes mes courses », raconte-t-il.
En attente de changement
La ville propose un service de bus aux personnes handicapées, qui doit être réservé deux jours à l'avance et que Navid utilise pour aller travailler dans un centre de réhabilitation. « Mais ce bus ne passe pas toujours », explique-t-il. Avec la récente victoire des réformateurs aux élections municipales à Téhéran, des associations de soutien au handicap espèrent des changements. « La plupart de nos membres sont confinés chez eux et déprimés », témoigne Fatemeh Nikbakht, directrice de l'association des malades de la moelle épinière, qui compte environ 1 000 adhérents. « Même une personne âgée ou une femme avec un enfant ne peuvent pas se déplacer facilement dans nos espaces urbains », regrette-t-elle.
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Source : Handicap.fr