Des informations dans la presse médicale, sur la toile du net.... sur la recherche à travers le monde.
L’approche de ces textes n’est pas toujours aisée, très souvent une connaissance scientifique est la bienvenue... mais notre souhait est de vous informer sur la connaissance de la maladie, vous indiquer surtout que des voies s’ouvrent...
Mise à jour du 10 novembre 2011
5th Joint triennial congress of the European and Americas Committees for Treatment and Research in Multiple Sclerosis
Amsterdam, The Netherlands
19.10.2011 - 22.10.2011
La fampridine pour le traitement des troubles de la marche : des résultats confirmés dans les études d’extension. (Goodman A et al. Rochester, Etats-Unis)
Alors que deux études MS-F203 et MS-F204 en phase III, randomisées contre placebo, ont mis en évidence une amélioration des troubles de la marche avec la fampridine chez environ 39% des patients après 14 et 9 semaines de traitement, des études d’extension en ouvert avec un suivi à long terme des patients ont été mises en place. (...) (...). L’efficacité de la fampridine au cours de la phase d’extension a été évaluée en mesurant l’évolution de la vitesse de la marche au cours du traitement . Chez les patients initialement répondeurs à la fampridine, ayant poursuivi le traitement, les résultats indiquent un maintien de l’efficacité de la fampridine même si la maladie progressant, les vitesses de marche diminuent avec le temps. En revanche, les patients non répondeurs à la fampridine chez qui le traitement est poursuivi, ont une dégradation plus rapide de leur vitesse de marche. Les données de tolérance sont conformes à celles observées au cours des deux études de phase III.
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Daclizumab et SEP rémittente : des résultats significatifs sur le taux annualisé de poussées, la progression du handicap et les critères IRM. (Giovannoni G et al. Londres, Royaume-Uni)
Le daclizumab est un nouvel anticorps monoclonal qui semble réduire l’activité des lymphocytes T et augmenter la prolifération des cellules NK CD56+ via une interaction avec l’IL2. (...)
Après un an de traitement, 81% et 80% des patients traités par daclizumab 150 et 300 mg n’avaient toujours pas présenté de poussée (versus 64% sous placebo). Le traitement par daclizumab a permis aussi de diminuer significativement le risque de progression du handicap (-57% et -43% dans les groupes daclizumab 150 et 300 mg versus placebo ; p=0,021 et p=0,09). La comparaison des IRM entre la huitième et la vingt-quatrième semaine de traitement confirme l’efficacité du daclizumab avec une diminution significative du nombre de lésions Gd+ et de lésions T2, nouvelles ou en expansion (versus placebo). L’incidence des évènements indésirables a été comparable dans les trois groupes de traitement. Une élévation transitoire des transaminases hépatiques supérieure à cinq fois la normale a été rapportée chez 4% des patients traités par daclizumab (versus <1% sous placebo). De nouveaux résultats sont attendus au cours de la phase d’extension de cette étude et de l’étude de phase III DECIDE qui est toujours en cours.
Étude DEFINE de phase III avec le BG-12 : des résultats observés chez plus de 1000 patients (Gold R et al. Bochum, Allemagne)
Alors que le stress oxydatif joue un rôle majeur dans la physiopathologie de la SEP, le BG-12 doué d’un mécanisme d’action original, exerce un puissant effet antioxydant en stimulant la voie du Nrf2. Après les premiers résultats favorables des études de phase II, l’efficacité et la tolérance du BG-12 (deux doses) ont été évaluées dans DEFINE, une étude de phase III randomisée et menée en double aveugle contre placebo. Au total, 1237 patients atteints de SEP rémittente et ayant un score initial EDSS compris entre 0 et 5, ont été inclus. Après un suivi de 96 semaines, les résultats indiquent une efficacité très significative du BG-12 sur la survenue de poussées, critère principal de l’étude, avec une réduction du risque de poussées de 49 et 50% (deux doses ; p<0,0001) versus placebo. Le risque de progression du handicap à deux ans, mesuré par une augmentation du score EDSS maintenue à 12 semaines, est aussi significativement diminué versus placebo (...). Les données IRM confirment l’efficacité clinique du BG-12 et mettent en évidence une diminution du nombre de lésions Gd+ (p<0,0001 aux deux doses) et une réduction du nombre de lésions T2 nouvelles ou en expansion (p<0,0001). Les données de tolérance sont rassurantes avec une incidence comparable des évènements indésirables dans les bras BG-12 et placebo, sauf des bouffées de chaleur et des effets gastro-intestinaux plus fréquents dans le bras BG-12. Ainsi le BG-12, qui associe une efficacité significative sur tous les critères, un profil de tolérance satisfaisant et la possibilité d’un traitement par voie orale, devrait bientôt constituer une nouvelle alternative thérapeutique pour les patients présentant une SEP rémittente.
Résultats de l’étude BRAVO menée avec le laquinimod
(Vollmer TL et al. Denver, Etats-Unis)
Cette étude de phase III BRAVO a évalué l’efficacité et la tolérance du laquinimod versus placebo et versus interféron bêta-1a i.m. Pour être inclus dans cette étude, les patients devaient présenter une SEP rémittente et un score EDSS compris entre 0 et 5.5 et ne devaient pas avoir reçu de traitement antérieur, notamment par interféron bêta. Au total, respectivement 434, 447 et 450 patients ont été traités par laquinimod, interféron bêta-1a i.m et placebo. Les résultats bruts concernant le taux annualisé de poussées, critère principal de l’étude, ne mettent pas en évidence de différence significative entre le laquinimod et le placebo (...) tandis que l’interféron bêta-1a i.m permet une réduction significative versus placebo (...).
Les données de cette étude indiquent une dissociation des résultats d’efficacité concernant le laquinimod avec, semble-t-il, un effet modeste vis-à-vis des marqueurs cliniques et IRM d’inflammation et un effet plus marqué sur les paramètres de dégénérescence neuronale.