pauvreté

  • Lutte contre la pauvreté : l’APF au meeting de la société civile d’Emmaüs le 22 janvier

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    L’APF interviendra dimanche 22 janvier aux côtés de MNCP et du Collectif Roosevelt au meeting de la société civile d’Emmaüs pour les 10 ans du décès de l’Abbé Pierre.

    Une prise de parole en lien avec l’ouvrage collectif « Chômage, précarité : halte aux idées reçues ! ».

    Une intervention qui s’inscrit dans la droite ligne de sa plateforme #2017Agirensemble, de sa dynamique partenariale et inclusive et de son engagement dans la lutte contre la pauvreté.

    Pour en savoir plus sur le programme de la journée du 22 janvier organisée par Emmaüs, rendez-vous sur le site oncontinue.fr.

    Vous pouvez aussi rejoindre et partager la page Facebook de l’évènement : https://www.facebook.com/events/1695089780780935/

  • Journée mondiale du refus de la misère

    Communiqué de presse

    Urgence sociale pour les personnes en situation de handicap!

     

    A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, l’Association des paralysés de France (APF) tient à rappeler que plus d’un million de personnes en situation de handicap vivent sous le seuil de pauvreté: bénéficiaires de l’AAH ou de rentes et pensions d’invalidité, chômeurs de longue durée, bénéficiaire du RSA, retraités pauvres, etc. Face à cette situation dramatique, l’APF est engagée notamment via le Collectif Alerte pour lutter contre toutes les formes de pauvreté et d’exclusion. L’APF propose également des  solutions sur sa plateforme citoyenne collaborative  #2017Agirensemble et invite les citoyennes et citoyens, les organisations de la société civile à y faire part des leurs.

    L’association rappelle que le véritable changement auquel aspirent  les personnes en situation de précarité dont font partie nombre de personnes en situation de handicap est la création d’un revenu personnel d’existence décent, dont le calcul serait déconnecté des ressources du conjoint, l’attribution sécurisée et l’octroi des droits connexes simplifié et automatisé.

    Un million de personnes sont aujourd’hui bénéficiaires de l’allocation adultes handicapées (AAH)  auxquelles il faut ajouter les bénéficiaires de rentes et pensions d’invalidité, les retraités, les bénéficiaires du rsa et les travailleurs pauvres en situation de handicap. Les quelques avancées concernant l’AAH obtenues ces derniers mois, si elles sont importantes, restent insuffisantes et partielles et n’apportent pas de réponse durable aux personnes en situation de handicap.

    La misérable revalorisation de l’AAH de 0,80cts d’euros en avril dernier a représenté un véritable affront à cette situation.

    L’APF rappelle que l’objectif premier est de sortir les personnes en situation de handicap d’une vie passée sous le seuil de pauvreté.

    Aujourd’hui, l’APF constate, avec regret, que le sujet de la précarité de millions de concitoyens ne fait toujours pas parti des enjeux portés par les candidats à la campagne présidentielle! Les personnes en situation de handicap ne peuvent pas attendre un quinquennat de plus, il y a urgence sociale!

    Ainsi, à l’occasion des élections présidentielle et législatives à venir, l’APF a lancé une plateforme citoyenne collaborative #2017Agirensemble, ouverte à toutes et à tous pour co-construire des propositions permettant une société solidaire ouverte à toutes et tous.

    Les solutions proposées sur la plateforme #2017Agirensemble visent à créer un revenu d’existence pour tous, à lutter contre le non-recours aux prestations sociales, à généraliser la couverture médicale universelle complémentaire, à simplifier les démarches administratives ou encore à renforcer les services sociaux de proximité.

    L’APF appelle les citoyennes et citoyens, les organisations de la société civile à apporter leurs contributions sur cette plateforme afin d’élaborer et de porter, ensemble, des propositions pour en finir avec la précarité!

  • NI PAUVRE NI SOUMIS

     

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    COMMUNIQUE DE PRESSE

    3 ANS APRES LA MOBILISATION HISTORIQUE DU COLLECTIF « NI PAUVRE, NI SOUMIS »

    Les personnes en situation de handicap payent cher

    leur pauvreté !

    Le 29 mars 2008, 35 000 personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies invalidantes et 100 associations se mobilisaient pour demander la création d'un revenu d'existence pour les personnes ne pouvant pas ou plus travailler.

    Trois ans après cette manifestation historique, le constat est alarmant : l'augmentation de l'Allocation aux Adultes Handicapées (AAH) de 25% en 5 ans est absorbée par les nouveaux frais supplémentaires auxquels doivent faire face des personnes déjà en grande précarité. Quant à la réforme de l'AAH, pour celles et ceux qui peuvent encore travailler un peu, au lieu de simplifier les démarches, elle rajoute des contraintes administratives aux bénéficiaires pour qu'au final la moitié d'entre eux perde 30€ par mois !

    Faut-il encore rappeler que les 800 000 bénéficiaires de l'AAH mais aussi les bénéficiaires de rentes accident du travail ou de pensions d'invalidité vivent toujours largement sous le seuil de pauvreté ?

    « Ni pauvre, ni soumis » demande la création d'urgence d'un revenu d'existence à hauteur du SMIC brut avec cotisations !

     

    > Augmentation de l'AAH de 25% : une augmentation en trompe l'œil !

    La promesse de Nicolas Sarkozy d'augmenter l'AAH de 25% en 5 ans semble être tenue. Cependant « Ni pauvre, ni soumis » n'oublie pas la tentative de report de l'augmentation en juillet dernier et reste vigilant afin que cette augmentation soit bien effective.

    D'autant plus que cette augmentation de 25% n'en est pas réellement une, vu les nombreux frais supplémentaires que doivent supporter les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante ! Hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités du travail, déremboursement de certains médicaments, hausse du coût des mutuelles, mais aussi hausse du coût de la vie !

    Au final l'augmentation du pouvoir d'achat des bénéficiaires de l'AAH n'est pas de 25%, elle est bien plus faible !

    Sans compter les bénéficiaires de rentes ou de pensions d'invalidité qui ont été écartés de toute augmentation et qui ont donc subi une dégradation de leurs conditions de vie !

     

    > Une réforme de l'AAH qui ne répond pas aux besoins des personnes mais à ceux de l'Etat !

    Permettre un meilleur cumul AAH / revenus du travail, élargir l'accès à l'AAH aux personnes ayant un taux d'incapacité permanente comprise entre 50 et 79% auraient pu être des mesures satisfaisantes. Cependant, les modalités de ces mesures ne doivent pas se faire au détriment de toute logique !

    La déclaration trimestrielle de ressources (DTR) - et non plus annuelle - permettant de déterminer le droit à l'AAH est inadaptée, pour les CAF et les Mutualité Sociale Agricole (MSA) qui peinent à absorber un tel flux de déclarations chaque trimestre, et pour les bénéficiaires de l'AAH qui font déjà face à d'innombrables demandes de justification ! Les allocataires ne renvoyant pas leur DTR verront le montant de leur prestation divisé par 2 pendant 2 mois, puis celle-ci sera tout simplement suspendue !

    « Ni pauvre, ni soumis » regrette que le cumul AAH / revenus du travail soit moins attractif pour ceux qui sont les plus éloignés de l'emploi (travailleurs à temps partiel). « Ni pauvre, ni soumis » condamne le non-respect du gouvernement, qui s'est engagé, lors de la concertation sur le projet de réforme, à neutraliser les diminutions de l'AAH causées par ladite réforme. Faire perdre jusqu'à 30€ par mois à 41 000 bénéficiaires de l'AAH est inacceptable ! Un montant qui peut paraitre dérisoire, mais pas quand on vit déjà largement sous le seuil de pauvreté !

    Pour finir, un projet de décret prévoit d'accorder une majorité absolue à l'Etat dans les Commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) lors des décisions de l'attribution de l'AAH ! Cet article instaure le principe d'un Etat « décideur-payeur », contraire à l'esprit de la loi handicap du 11 février 2005 car il remet gravement en cause le rôle des commissions et l'intérêt pour les associations représentantes des personnes en situation de handicap d'y participer ! A terme, l'attribution de l'AAH ne serait plus déterminée en fonction des besoins des personnes mais en fonction des moyens financiers disponibles !

    Au final, on peut se demander si cette réforme n'a pas, comme unique objectif, de réduire les dépenses de l'Etat, qui d'un côté promet une augmentation de 25% et de l'autre diminue le nombre de bénéficiaires !

     

    Le quinquennat du président Sarkozy s'oriente donc vers un statu quo, voire une régression pour les ressources des personnes ne pouvant pas ou plus travailler. Il est désormais urgent de créer un revenu d'existence équivalent au SMIC brut soumis à cotisations ! « Ni pauvre, ni soumis » demande également l'augmentation du seuil d'accès à la CMU complémentaire pour que les bénéficiaires de l'AAH, de l'ASI (Allocation Supplémentaire Invalidité) ou de l'ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées) puissent enfin bénéficier d'une couverture complète de leurs dépenses de santé ! Enfin, les calculs de l'AAH, l'ASI et l'ASPA doivent être indépendant des ressources du conjoint, concubin, ou pacsé !

    Et le combat de « Ni pauvre, ni soumis » rejoint le combat d'autres personnes vivant sous le seuil de pauvreté : sans emploi, travailleurs pauvres, etc.

    La question des ressources des personnes ne pouvant pas ou plus travailler doit faire partie intégrante des débats à venir, lors de la prochaine conférence nationale du handicap en juin 2011 et lors des campagnes présidentielles et législatives de 2012.