La Caf finance enfin le répit et l’accompagnement des parents d’enfants handicapés

Besoin d’être accompagné dans vos démarches de reconnaissance du handicap de votre enfant ? Ou de répit, en attendant de trouver une solution pérenne ? La Caf peut désormais financer des heures d’intervention de professionnels à domicile, sans notification de la MDPH.

 

C’est un dispositif des Caisses d’allocations familiales (Caf) méconnu des parents d’enfants handicapés. Et pour cause ! Jusqu’à début mars, ils ne pouvaient prétendre aux services d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) qu’elles financent. Mais désormais, ils sont éligibles à ce «soutien temporaire destiné aux familles traversant une période difficile ».

Quand en bénéficier ?

La Caisse nationale, la Cnaf, distingue deux cas de figure pour les parents :

– lors de la phase de reconnaissance du handicap : certains peuvent avoir besoin d’être accompagnés dans leurs démarches médicales (diagnostic…), administratives (MDPH…) et pour l’inclusion de leur enfant (entrée à l’école, recherche de structures adaptées, accompagnement dans les apprentissages…) ;

– pour faire face à l’épuisement : confier leur enfant à un professionnel venant à la maison leur permettra de souffler. Ce temps de répit, durant lequel ils seront en mesure de s’absenter du domicile, peut représenter jusqu’à 50 % de l’intervention du service d’aide.

À quelles conditions ?

L’enfant doit avoir moins de 18 ans. Mais il n’est pas nécessaire que ses parents perçoivent l’allocation journalière de présence parentale (Ajpp) ou l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ni même qu’ils soient déjà allocataires de la Caf. Pas plus que le handicap de leur fils ou de leur fille soit déjà officiellement reconnu par la MDPH. Il suffit que sa déficience les amènent à engager les démarches de dépistage, prise en charge médicale, reconnaissance…

Pour quelle durée ?

Jusqu’à présent, l’intervention était accordée pour une durée maximale de 80 ou 100 heures.

« Pour les parents d’enfants handicapés, il n’y a pas de limite d’heures, assure la Cnaf, que faire-face.fr a sollicitée. Elles seront réparties sur une durée d’un an. » L’accompagnement a en effet vocation à être temporaire, le temps que la famille trouve des solutions pérennes.

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