Défenseur droits : un site de signalement antidiscrimination

Le Défenseur des droits lance un tout nouveau service de signalement et d'accompagnement des victimes de discriminations. Il répond au 39 28 ou sur la plateforme antidiscriminations.fr. Les personnes handicapées sont en première ligne.

 

antidiscriminations.fr, c'est le tout nouveau site lancé le 12 février 2021 par le Défenseur des droits (DDD), un service de signalement et d'accompagnement des victimes. Doté d'un numéro de téléphone à quatre chiffres (39 28), d'un tchat, et d'un accès « sourds ou malentendants » (détails ci-dessous), il est destiné aux personnes victimes ou témoins de discriminations, quel qu'en soit le motif (origine, handicap, sexe, etc.) et le domaine (emploi, logement, accès à un service, etc.). Rappelons que les personnes handicapées sont en première ligne puisque, pour la troisième année consécutive (chiffres 2019), les discriminations liées au handicap arrivent en première position des saisines reçues par le DDD, soit 22,7 %, loin devant l'origine (14,5 %) et l'état de santé (10,3 %) (article en lien ci-dessous).

Des juristes experts

Claire Hédon, Défenseure des droits, assure avoir voulu faire de la lutte contre les discriminations « l'un des axes de travail majeur » de son mandat. Cette institution « bénéficie d'une expertise juridique reconnue et des relais d'accompagnement sur le territoire, nécessaires à la bonne mise en œuvre de ce service, avec un réseau de plus de 530 délégués répartis en métropole et outre-mer ». Lors de l'appel ou du contact, des juristes du DDD, spécialement formés à la lutte contre les discriminations, effectuent un premier niveau de prise en charge : écoute, réponse aux questions, première qualification juridique de la situation, explication des démarches possibles et orientation. « La frontière entre discriminations, violences et propos haineux peut être difficile à établir par les victimes », explique Claire Hédon. Si la situation relève d'un de ses champs de compétence, le DDD pourra intervenir selon ses modes d'action habituels pour rétablir la personne dans ses droits. Si ce n'est pas de son ressort, elle orientera vers les interlocuteurs institutionnels ou associatifs compétents.

Une dynamique plus large

Selon la Défenseure des droits, « l'expérience répétée des discriminations a des conséquences délétères et durables sur les parcours individuels et mine la cohésion de la société française. Par ailleurs, la majorité des personnes concernées n'engagent pas de recours, soit parce qu'elles ont le sentiment que la démarche n'en vaut pas la peine, soit qu'elles n'ont pas de preuve ou qu'elles ne savent tout simplement par vers qui se tourner ». C'est pourquoi, en travaillant avec l'ensemble des acteurs compétents, pouvoirs publics et associations, le DDD s'engage à « assurer la plus grande continuité possible dans le service rendu aux victimes ». Ce dispositif doit être enrichi au cours des prochains mois.« C'est une pierre qui doit s'inscrire dans une dynamique plus large si nous voulons être à la hauteur de l'enjeu », conclut Claire Hédon.

En pratique ?

• Site : www.antidiscrimination.fr

• Tél. : 39 28, prix d'un appel local, du lundi au vendredi de 9h à 18h

• Tchat : du lundi au vendredi de 9h à 18h

• Sourds et malentendants : accès en Langue des signes française (LSF), Transcription en temps réel de la parole (TTRP) et Langue française parlée complétée (LPC), du lundi au vendredi de 9h à 18h

• Pour Saint-Pierre-et-Miquelon (975), Wallis et Futuna (986), Polynésie française (987) et Nouvelle Calédonie (988), contact au 09 69 39 00 00 (prix d'un appel local, du lundi au vendredi, de 9h à 18h heure de Paris.

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