500 € par mois pour accompagner les jeunes sortant de l'ASE

Une aide jusqu'à 500 € par mois durant 18 mois pour les jeunes sortant de l'Aide sociale à l'enfance sans emploi ni formation. Objectif ? Mieux les accompagner vers l'autonomie en leur garantissant une ressource financière.

 

Jusqu'à 500 euros par mois pour accompagner les jeunes de plus de 18 ans sortant de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) sans emploi ni formation, c'est l'aide annoncée par le gouvernement le 5 février 2021. Objectif ? Leur permettre d'avoir un toit, de subvenir à leurs besoins essentiels, de passer le permis de conduire…

Sans réseau familial

Les jeunes placés qui, lorsqu'ils atteignent l'âge de 18 ans, sortent de ce dispositif sans bénéficier d'un contrat d'accompagnement jeune majeur « se retrouvent particulièrement exposés à des risques d'isolement et de pauvreté », déplore Adrien Taquet, secrétaire d'Etat à l'Enfance et à la famille. Ne disposant pas d'un réseau familial susceptible de leur venir en aide et souvent moins diplômés, ils peinent à financer leurs études ou leur formation et donc à trouver un emploi, et bénéficient rarement d'un logement stable. « Aussi, les difficultés qu'ils rencontrent se cumulent et les conduisent à subir trop souvent une inégalité de destin sur laquelle il est urgent et nécessaire d'agir », poursuit-il. Parmi les plus de 300 000 enfants qui font l'objet d'un placement, on estime que 25 à 30 % sont en situation de handicap, principalement psychique. Chaque année, près de 15 000 jeunes adultes se retrouvent sans ressources ni soutien familial.

Un nouvel accord « Garantie jeunes »

Cette ressource financière pourra être proposée durant 18 mois. Elle est l'une des briques du nouveau dispositif « Garantie jeunes » qui permet à tous les jeunes issus de l'ASE de bénéficier, systématiquement, dès que leur situation le justifie, d'un éventail de solutions vers l'emploi ou des formations qualifiantes (article en lien ci-dessous). Les missions locales travailleront désormais en lien étroit avec les services d'ASE des départements pour être en mesure d'identifier et de s'adresser directement aux jeunes concernés. « Grâce au doublement du nombre de garanties jeunes, plus aucun jeune ne pourra se voir refuser cet accompagnement », assure Adrien Taquet. Plus globalement, ce nouvel accompagnement personnalisé s'inscrit dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution », annoncé en novembre 2020 par le Premier ministre (article en lien ci-dessous).

« Ce dispositif ne se substitue pas à la continuité d'un parcours éducatif, assuré par les départements, mais permet de proposer une solution nouvelle et complémentaire d'accompagnement, en luttant contre le non-recours. Il permettra enfin à chaque jeune de l'ASE de bénéficier pleinement des dispositifs de droits communs desquels ils sont trop souvent éloignés », conclut le communiqué d'Adrien Taquet.

Par ailleurs, le 27 janvier 2021, une réunion avec Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap, avait pour objectif de proposer des solutions innovantes d'accueil pour les enfants handicapés placés, notamment ceux hébergés dans des hôtels ou des structures non habilitées

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