+ 183 euros pour les oubliés du Ségur à l'hôpital public

20 000 agents de la fonction publique hospitalière, restés en marge du Ségur de la santé, vont finalement obtenir une hausse de salaire de 183 euros. Les personnels des maisons et foyers d'accueil pour adultes handicapés sont notamment concernés.

 

Environ 20 000 agents de la fonction publique hospitalière, restés en marge du "Ségur de la santé", vont finalement toucher les 183 euros nets de hausse de salaire, ont indiqué plusieurs syndicats le 27 janvier. L'accord négocié l'été 2020 avait laissé de côté les établissements sociaux et services médico sociaux, pour lesquels un "travail spécifique" était prévu (article en lien ci-dessous). Le sujet était devenu un point de crispation à l'automne, y compris avec les syndicats signataires du "Ségur".

Hausse au 1er juillet 2021

Les discussions ont repris en fin d'année avec le haut fonctionnaire Michel Laforcade, missionné par le Premier ministre Jean Castex. Le montant de l'augmentation étant déjà connu, restait à préciser qui en bénéficierait et quand. La dernière réunion, le 25 janvier 2021, a acté le principe d'une hausse au 1erjuillet, d'abord sous forme de prime, puis en tant que "complément de traitement indiciaire" à partir du 1er janvier 2022 -la mesure figurera dans le prochain budget de la Sécu.

IME et foyers d'accueil médicalisés concernés

Les 17 000 fonctionnaires des services "rattachés" aux hôpitaux, comme les maisons et foyers d'accueil pour adultes handicapés, seront concernés. Quelque 7 000 agents des structures "autonomes" (instituts médico-éducatifs, protection de l'enfance) devraient aussi en bénéficier, si l'exécutif donne son feu vert. L'enveloppe budgétaire serait de l'ordre de 65 millions d'euros par an, pour une hausse de 230 euros brut par mois. Un protocole d'accord sera envoyé aux syndicats avant la prochaine séance programmée le 3 février, qui s'annonce consensuelle.

Les syndicats saluent une avancée

"Nous n'obtenons pas gain de cause pour toutes nos revendications, mais le gouvernement a fait un pas, qu'il faut maintenant concrétiser", déclare à l'AFP le secrétaire général de FO-Santé, Didier Birig. Son homologue de l'Unsa, Françoise Kalb, salue également "une avancée pour l'ensemble des oubliés" du secteur public. Même la CGT-Santé le reconnaît : "Incontestablement, les choses avancent", écrit-elle dans un communiqué, où elle regrette néanmoins qu'une négociation parallèle sur le secteur privé non lucratif n'aboutisse pas car "près de la moitié des salariés restent exclus de la mesure".

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