Inégalités salariales du médicosocial, Conseil d'Etat saisi

La CFDT-Santé, signataire de l'accord salarial du "Ségur de la santé", a annoncé un recours devant le Conseil d'Etat contre le décret qui a créé cette revalorisation mais en a exclu les agents hospitaliers des services sociaux et médico-sociaux.

 

La bataille pour les "oubliés du Ségur" prend un tour judiciaire : après les appels à la grève des principaux syndicats hospitaliers, la CFDT-Santé "a annoncé, le 19 novembre 2020, un recours devant le Conseil d'Etat concernant le décret (...) créant le complément de traitement indiciaire", indique dans un communiqué la troisième organisation de la fonction publique hospitalière.

Pas de hausse pour le secteur du handicap

Ce décret a permis d'augmenter de 183 euros net (90 en septembre, 93 en décembre) les salaires d'un million d'agents paramédicaux et administratifs, "à l'exception" de quelques dizaines de milliers de leurs collègues travaillant dans des services pour personnes handicapées, de protection de l'enfance ou encore de soins infirmiers à domicile (article en lien ci-dessous). L'accord signé en juillet prévoit que leur "situation particulière" fasse l'objet d'un "travail spécifique".

Double inégalité de traitement

Quatre mois plus tard, la CFDT dénonce "une double inégalité de traitement" -entre fonctionnaires et au sein des hôpitaux- et déplore l'inertie du gouvernement : "Les arbitrages financiers sont en cours (...) à Matignon, mais sans plus d'éléments concrets". Pour obtenir gain de cause, le syndicat avait appelé à la grève le 13 octobre 2020 sur cette revendication (article en lien ci-dessous). FO avait fait de même le 5 novembre et la CGT et SUD en avaient fait un des mots d'ordre de leur journée de mobilisation du 15 octobre. La Fédération hospitalière de France (FHF) a, pour sa part, écrit la semaine dernière au Premier ministre, Jean Castex, pour l'alerter sur cette "injustice profonde" et lui demander de trouver "une solution équitable".

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