Confinement : « Je ne crois pas du tout à un déconfinement le 11. »

Aurélien Bascop soutiendra tout report du déconfinement susceptible de limiter une deuxième vague épidémique.

 

Durant la période de confinement, Faire-face.fr recueille chaque semaine les impressions de deux personnes en situation de handicap. Aujourd’hui, J+49 pour Aurélien Bascop, vivant en foyer de vie à Saint-Quentin, dans l’Aisne. Il ne fait pas encore de projets pour l’après confinement.

« À mon avis, en zone rouge, nous ne sommes pas près d’être déconfinés. » Aurélien Bascop, résident du foyer de vie APF France handicap de la Tour de Rocourt, à Saint-Quentin dans l’Aisne, « ne se fait pas d’illusion ». Il ne projette aucune sortie la semaine prochaine. « Bien-sûr j’ai envie de sortir, mais de toute façon même après on ne pourra pas aller où on veut. » 

Aurélien a écouté la dernière allocution du ministre de la Santé Olivier Veran affirmant entendre que les Français se relâchaient trop. « J’ai vu à la télévision des gens danser dans la rue à Paris, sans masque ni rien. C’est vraiment irrespectueux. » Il s’agace aussi face aux chaînes d’info en continu qui ne délivrent pas toutes les mêmes chiffres. « Lesquels sont les bons ? »

Le retour du kiné

De son côté, il n’a pas encore de masque. Il sait que son foyer lui en fournira en temps voulu. « La lingère en a fabriqué en tissu. »

Il est ravi qu’aient repris ses séances de kinésithérapie. Tous les jeudis, le kinésithérapeute revient au foyer. « Cela me permet d’entretenir mes jambes pour qu’elles soient moins raides. »

Certains résidents commençaient à déprimer du confinement. Alors l’établissement a mis en place depuis plusieurs semaines des “repas thérapeutiques”. Le temps du confinement, ils peuvent s’extraire un peu de la collectivité. À l’étage, par deux ou trois, ils déjeunent avec la psychologue ou une éducatrice. « Moi, j’ai le moral, et du moment que je mange, c’est le principal ! Mais ça fait du bien à certains. »

Ce mardi il était aux manettes d’un sympathique moment : l’interprétation par tous les résidents d’une chanson écrite par le personnel, sur le thème du confinement. Aurélien, habitué à assurer la sonorisation d’événements associatifs, était le préposé aux micros et amplis. Il s’amuse : « C’est moi l’ingénieur du son. »  

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