Comment s’annonce le déconfinement pour les personnes handicapées

Le secrétariat d'État chargé des personnes handicapées a dévoilé les grandes lignes du plan de déconfinement ce lundi 4 mai.

Les élèves handicapés seront prioritaires. Les IME vont rouvrir leurs portes. Les Ésat accueilleront dès cette semaine les travailleurs volontaires. Les salariés à risque ainsi que ceux cohabitant avec une personne à risque continueront à bénéficier du chômage partiel. 

Pour le plan de déconfinement finalisé, il faudra patienter encore un peu. « Il est en cours d’élaboration », précise le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées.  Mais le cabinet de Sophie Cluzel en a dévoilé les grandes lignes ce lundi 4 mai.

Un masque recommandé pour les personnes handicapées à risque


Sophie Cluzel : « Il n’est pas envisageable d’imposer
aux personnes handicapées des règles de confinement spécifiques.
 »

« Il n’est pas envisageable d’imposer aux personnes handicapées des règles de confinement spécifiques. » Comme Sophie Cluzel l’avait annoncé sur Faire-face.fr, il n’y aura donc pas de confinement prolongé pour ces citoyens. Cela constituerait « une discrimination ». 

En revanche, le secrétariat d’État recommande que « les personnes handicapées à risque portent un masque grand public à domicile en présence de visiteurs et lorsqu’elles sont amenées à sortir de chez elles ».

Pour savoir si vous êtes à risque de développer une forme sévère du Covid-19, consultez ci-dessous la liste établie par le Haut conseil en santé publique.

Les élèves handicapés pourront aller plus souvent à l’école

Les élèves en situation de handicap pourront faire leur rentrée comme les autres écoliers. « Selon le même calendrier et la même méthode que ceux fixés par le Premier ministre », précise le cabinet de Sophie Cluzel. Ils font même partie des publics prioritaires identifiés par l’Éducation nationale.

Dans une vidéo publiée sur le site du ministère de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer détaille la « doctrine d’accueil » pour expliquer « quel élève vient ? » et « à quel moment ? ». Cela se décidera « école par école ». « Nous avons évidemment fixé un cadre général, explique-t-il. Notamment pour que les élèves entrent niveau par niveau. Et aussi pour que certaines catégories d’élèves comme, par exemple, les élèves handicapés, puissent venir peut-être plus souvent que les autres. » 

Reste à approfondir plusieurs questions. Que se passera-t-il si l’accompagnant de l’élève en situation de handicap (AESH) n’est pas là le jour J, car à risque ? Dans quelles conditions, les transports adaptés vont-ils fonctionner ? etc. 

Les instituts médico-éducatifs (IME) seront progressivement réouverts. Leurs plateaux techniques pourront même accueillir des enfants cette semaine. Pour évaluer leur situation, les aider à s’approprier les gestes barrières ou offrir du répit aux parents. « À la condition de respecter les mesures de protection sanitaire et d’accueillir un seul enfant / adulte par plateau. »

Seuls les volontaires travailleront dans les ESAT

Les établissements et services d’aide par le travail (Ésat) sont autorisés à rouvrir leurs portes dès aujourd’hui. Mais la reprise doit être « progressive et adaptée », précise une note adressée aux gestionnaires. Seuls les volontaires viendront travailler. Les autres ont le droit de rester chez eux tout en percevant leur rémunération garantie.

Du chômage partiel pour les salariés à risque…

Les travailleurs en situation de handicap dont le confinement avait conduit leur entreprise à arrêter son activité sur site, sans possibilité de télétravail, reprendront le travail. Au même titre que les autres salariés.

S’ils sont à risque, ils pourront toutefois bénéficier du chômage partiel, comme Faire-face.fr l’expliquait dans ce précédent article. Dans tous les cas, « le télétravail reste la modalité de travail à privilégier lorsqu’elle est possible ».

… et pour ceux cohabitant avec une personne à risque

Enfin, le cabinet de Sophie Cluzel a confirmé à Faire-face.fr que les personnes qui partagent leur domicile avec un proche à risque de développer une forme sévère de Covid-19 pourront continuer à bénéficier, après le 11 mai, du dispositif d’activité partielle. Au moins jusqu’à fin mai.

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