Une récente étude pointe le nombre d’enfants en attente d’une place en établissement ou service médico-social dans la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). Faire-face.fr a extrapolé ces données au niveau national pour obtenir une estimation du nombre de places à créer afin de répondre aux besoins.
« Il y a urgence ! Mon fils a besoin d’une place dans un établissement spécialisé pour retrouver une vie sereine. » Anne Péron vient de lancer un cri d’alarme dans les colonnes de Ouest-France. Enzo, 11 ans, est scolarisé dans une Ulis, une classe accueillant des enfants handicapés dans une école de quartier, à Guipavas (Finistère). Mais « il ne rentre plus dans les apprentissages, explique-t-elle. Enzo est arrivé au bout de ce qu’il pouvait faire en école ordinaire. »
Deux à trois ans d’attente
La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) lui a bien notifié une orientation en Institut médico-éducatif (IME). Le problème est qu’il faut attendre « entre deux et trois ans pour obtenir une place », reconnaît la directrice de la MDPH.
Le cas d’Enzo est loin d’être isolé. Les quotidiens régionaux relaient en effet souvent les témoignages de parents confrontés à l’absence de solutions adaptées aux besoins de leurs enfants. Hors-les-murs ou, à défaut, en établissement. Faire-face.fr aussi. En juin 2017, par exemple, nous relations le cas de ces parents ayant entamé une grève de la faim.
Pas de données nationales
Mais combien manque-t-il réellement de places en établissements et, surtout, en services ? Impossible de le savoir, faute de données. La synthèse que vient de publier le Creai Paca et Corse s’avère donc particulièrement instructive. Même si elle ne porte que sur six départements. À savoir Alpes de Haute-Provence (04), Hautes-Alpes (05), Alpes-Maritimes (06), Bouches-du-Rhône (13), Var (83) et Vaucluse (84). Elle compile les résultats d’études sur l’offre et les besoins menées entre 2012 et 2016.
Un indicateur variable d’un département à l’autre
Les auteurs recensent le nombre d’enfants en attente d’une place. Un indicateur difficile à instaurer car il n’existe pas de définition unique. Ainsi faut-il prendre en compte toutes les décisions d’orientations non satisfaites ou seulement les inscriptions effectives sur liste d’attente ? Selon le type de données collectées, qui peuvent varier d’un département à l’autre, le nombre d’enfants en attente rapporté au nombre de places installées varie de 54 % dans les Alpes-Maritimes à 6 % dans les Hautes-Alpes.
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Source : Faire Face