• Patients, le premier film de Grand Corps Malade : une plongée cash dans le monde du handicap

    Affiche-Patients-221x300.jpgPatients, le premier film de Grand Corps Malade réalisé avec Mehdi Idir, sort le 1er mars en salles. Adapté de son récit autobiographique paru en 2012, ce long-métrage a été tourné in situ au Centre de réadaptation de Coubert, en Seine-et-Marne. Là où le chanteur a été pris en charge, il y a vingt ans, après son accident. Un film sans pathos, parfois cynique mais surtout rempli d’énergie.

    Un huis clos dans un centre de rééducation où il faut « niquer des heures » pour passer le temps. Là où se retrouvent ceux qu’un accident de la vie a privés de leurs capacités fonctionnelles et qui tentent de se reconstruire. Un lieu où la vie s’écoule avec une lancinante monotonie.

    Un casting de “ouf”

    À tout juste 20 ans, Fabien Marsaud, pas encore Grand Corps Malade, a passé un an dans ce type d’établissement suite à un plongeon qui l’a laissé « tétraplégique incomplet ». De Patients, récit autobiographique sorti en 2012, où il laissait remonter les souvenirs à la surface, le slameur a tiré un film éponyme réalisé avec Mehdi Idir, l’auteur de ses clips.

    Comment survit-on quand on était sportif et qu’on se se retrouve cloué dans un lit, dépendant pour le moindre geste de la vie quotidienne ? Par l’humour, les vannes, la tchatche, la fraternité avec des personnes que la vie a placées malgré vous sur votre chemin.

    Porté par un casting de “ouf”, le film parvient à restituer cette atmosphère pesante, allégée par le cynisme “cash” de ces fracassés.

    Même l’espoir doit être adapté

    De cette année où il va récupérer progressivement l’usage de ses membres, Grand Corps Malade a choisi de ne rien édulcorer du handicap. Et s’il élude parfois, c’est pour ne pas sombrer dans l’impudeur ni le pathos.

    Le temps n’a balayé ni les moments de solitude et de profond ennui, ni la souffrance, ni la maladresse de certains soignants, ni les projets d’avenir avortés. Si même l’espoir doit être adapté quand on bascule du côté des personnes handicapées, pas question de s’apitoyer…

    Laissant parler son optimisme, avec une pointe de mélancolie, le slameur choisit de faire la part belle aux anecdotes les plus drôles et aux moments partagés avec ses potes de galère. Car, comme il l’avouait déjà à la fin de son livre : « Si cette épreuve m’a fait grandir et progresser, c’est grâce aux rencontres qu’elle m’a offerte. » Claudine Colozzi


    Source de l'article : http://www.faire-face.fr/

  • L’assurance maladie enfin décidée à lutter contre les renoncements aux soins ?

    Afin d’accompagner dans leurs démarches les assurés sociaux ayant potentiellement renoncé à se soigner, l’Assurance maladie teste un nouveau dispositif dénommé PFIDASS (Plate-Forme d’Intervention Départementale pour l’Accès aux Soins et à la Santé).

    Coût trop élevé, problème de transport et d’accessibilité, peur, méconnaissance du fonctionnement du système de santé … : il existe bien des raisons de renoncer à se soigner. Jusqu’alors, la Caisse nationale d’assurance maladie renait très mal en charge ce genre de problème.

    Accorder une aide financière ne se révélant pas efficace, ses responsables se sont rapprochés de l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Odenore) pour travailler sur le sujet. Après une phase de diagnostic de la situation, ils ont imaginé un autre mode de fonctionnement.

    Aider les assurés à aller jusqu’à la réalisation des soins

    Depuis début 2016, 21 caisses primaires sur les 101 existantes en France l’expérimentent. Il s’agit d’une plate-forme d’intervention départementale pour l’accès aux soins et à la santé (PFIDASS). Concrètement, des agents contactent des assurés ayant renoncé à se soigner et tentent de trouver avec eux une solution adaptée à leurs besoins.Ils les accompagnent jusqu’à la réalisation effective du soin. Autrement dit, ils orchestrent pour eux la coordination entre les différents interlocuteurs existants

    Vers une généralisation en 2018

    À ce jour, 7 000 dossiers ont déjà été ouverts. L’assurance maladie a prévu de généraliser cette expérimentation aux 80 caisses restantes d’ici à mars 2018…. Et d’évaluer les coûts évités par cette démarche innovante. Histoire de prouver que si, à court terme, la lutte contre le renoncement aux soins peut apparaître comme une dépense supplémentaire, à long terme elle constitue un investissement « rentable ». Sans pour autant résoudre tous les problèmes, telle la question des conditions de vie. Une question qui ne relève pas de l’assurance-maladie.
    Signalé par Élise Jeanne

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