Bouger les lignes » pour rendre la société accessible

 

 
« ENVA - JPO2010 - chien d'assistance pour handicapé ter » par Thesupermat — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons. « ENVA - JPO2010 - chien d'assistance pour handicapé ter » par Thesupermat — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
 
 

L’APF a organisé, vendredi à Marseille, les deuxièmes États régionaux de l’inclusion en Paca. Un discours à contre-courant des idées dominantes.

Comment promouvoir le concept d’inclusion ? C’est en filigrane la question posée dans ces deuxièmes États régionaux de l’inclusion en Paca, organisés vendredi à la BMVR l’Alcazar (Marseille), par l’Association des paralysés de France (APF).

Trois thèmes ont été déclinés lors de ce colloque : l’emploi, la cité et la santé. Grâce à des témoignages, il s’agissait de mettre en perspective la notion d’inclusion. L’APF ayant fondé son projet associatif, « Bouger les lignes », sur cette idée que la société s’adapte aux particularités de l’individu. Il s’agit d’une nouvelle manière d’imaginer le vivre ensemble.

A travers ce nouveau paradigme, ce n’est plus l’individu qui s’adapte au cadre sociétal, mais la société qui s’adapte à l’individu et non l’inverse.

De belles choses

Mireille Fouqueau, directrice de la délégation des APF pour les Bouches-du-Rhône, et Henri Le Goff expliquent que la démarche doit consister non pas à mettre le doigt sur ce qui ne va pas, mais au contraire à créer une dynamique plutôt favorable et positive. « D’aller zoomer sur des bonnes pratiques, des expériences qui font la démonstration que de belles choses peuvent se réaliser. »

Concernant l’emploi, différentes expériences ont été présentées qui permettent de mettre en avant les dispositifs mis en place avec des entreprises du secteur privé telles que Airbus Hélicopter, Erdf, Onet, pour favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap.

Comment ces dispositifs sont-ils pilotés ? Qu’apportent-ils dans l’entreprise ? « Ces entreprises exemplaires ont rempli leur obligation d’embauche de 6% de personnes en situation de handicap. Plutôt que de payer des pénalités, elles ont fait le choix de développer une politique d’embauche des personnes en situation de handicap », explique Henri Le Goff.

Ces exemples de bonne conduite suffiront-ils à faire changer les mentalités et le regard porté sur le handicap ?

Le projet Cité de l’APF et ses « ambassadeurs de l’accessibilité », cet autre versant de l’action de l’association, mené dans les Alpes-Maritimes, consiste à partir à la rencontre des commerçants, restaurateurs... pour un commerce accessible. « Il s’agit de démontrer que cela peut être un plus pour ces professionnels et non pas une charge, encore moins une contrainte », résume Henri Le Goff.

L’accessibilité vu comme un facilitateur de vivre ensemble. Non seulement pour les personnes à mobilité réduite, mais pour la société toute entière.

« Une approche transversale où serait pensée une société pour tous », résume Mireille Fouqueau. La loi pour l’accessibilité de 2005 n’a jamais été autant d’actualité.

 

source La marseillaise

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