Ciné'Change


En collaboration avec Mildrède Cossec de l'APF, nous vous adressons le planning des séances de cin'échanges pour l'année à venir.
Notre retard à l'information tient à l'indisponibilité actuelle de Khadija Chanbit à qui nous souhaitons une très bonne forme.
Le premier RDV est donc le 21 septembre à 10h à "Utopia manutention" pour le film " la vie en grand" dont vous trouverez la présentation ci-dessous, le débat qui suivra se tiendra au restaurant d'Utopia.
Merci d'apporter vos couverts et votre contribution au buffet partagé ( plat, boisson, café...)

 
A bientôt dans la joie de vous retrouver
 
Bien amicalement
 

Brigitte FINE  (06 77 22 87 92)


Les dates de cin'échanges saison 2015-2016:

21 Septembre
13 Octobre
12 Novembre
11 Décembre
11 Janvier
23 Février
17 Mars
26 Avril
17 Mai
13 Juin
 

Voici le résumé du film et le lien pour visionner la bande annonce.
 
LA VIE EN GRAND

Mathieu VADEPIED - France 2015 1h33mn - avec Balamine Guirassy, Ali Bidanessy, Guillaume Gouix, Joséphine de Meaux, Léontina Fall... Scénario d'Olivier Demangel, Vincent Poymiro et Mathieu Vadepied.
 
C'est un beau conte social et ludique que les bonnes fées Eric Toledano et Olivier Nakache ont décidé d'accompagner sur le chemin des écrans. Oui, le duo Toledano/Nakache, auteurs du triomphal Intouchables et du trop sous estimé Samba, ont produit ce premier film de Mathieu Vadepied, qui avait été leur talentueux chef opérateur. Mathieu Vadepied était un relatif inconnu qui vouait une passion à l'Afrique et aux Africain(e)s, qui s'intéressait de près aux gamins de banlieue, à leurs qualités, leurs défauts, leurs paradoxes, à la manière aussi dont ils sont trop souvent stigmatisés. Et quand il a décidé de mettre tout ça dans un film, les deux réalisateurs/producteurs ont dit banco ! Pas vraiment étonnant parce qu'on retrouve dans La Vie en grand les qualités qui ont fait la force d'Intouchables : une vision lucide d'une société clivée se combinant avec un optimisme jubilatoire, une confiance volontariste dans tous les possibles qui permettent de surmonter les obstacles.

Le héros de La Vie en grand a quatorze ans et s'appelle Adama, il vit depuis toujours à Stains. Plutôt finaud, il n'en est pas moins considéré comme un cancre : il n'a pas su vraiment s'adapter à l'école ou c'est l'école qui n'a pas su s'adapter à lui... Sa situation familiale n'est pas folichonne : sa mère, obligée de se séparer de son père à cause de la loi sur la polygamie, se débrouille comme elle peut. Mais les petites tracasseries du quotidien – la machine à laver qui tombe en panne, qu'on ne peut pas réparer, qu'on ne peut même pas envisager de remplacer – empoisonnent la vie. Alors, quand son copain Mamadou, onze ans, trouve par hasard sur un savon de shit tombé lors de la cavalcade d'un dealer, la perspective de l'argent facile semble vouloir illuminer le quotidien. D'autant que les deux garçons, repérés par un grand frère qui ne leur veut pas que du bien, vont se lancer un peu forcés dans un trafic de plus en plus pharaonique en direction des lycées des beaux quartiers voisins... La Vie en grand retrouve la veine de la comédie sociale italienne des années 60 ou celle des premiers films de Robert Guédiguian, quand il tournait des contes réjouissants pas pour autant dans l'angélisme mais désamorce les situations graves par l'humour, comme dans cette scène très drôle où les deux amis, qui tentent d'être insoupçonnables auprès de l'équipe enseignante, découpent et pèsent les barrettes tout en apprenant les répliques de Marivaux afin de réciter parfaitement leur leçon le lendemain. Car malgré les petites magouilles de la cité, l'école est bien présente, à travers une CPE bienveillante qui impose à Adama un contrat de bonne conduite ou un professeur d'EPS (formidable Guillaume Gouix) qui croit dur comme fer en l'intelligence du môme. Et là encore contrairement aux clichés, c'est bien grâce à un dialogue avec l'école que les deux comparses vont savoir trouver leur voie, par forcément dans les clous rigoureux de la légalité, mais en composant avec elle, et sans que le réalisateur ne porte un jugement.
Pour tout ça, La Vie en grand devrait être proposé fissa aux collégiens et lycéens par tous les enseignants désireux d'ouvrir le débat. Car La Vie en grand propose, intelligemment et sans se prendre au sérieux, quelques clés pour réussir le vivre ensemble.
PS : les deux jeunes acteurs, Balamine Guirassy et Ali Bidanessy, sont aussi épatants que débutants !
 

Bande annonce : http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=2980&mode=film

 

 

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