Enfants handicapés, les oubliés de l’aide à domicile selon l’enseigne Handéo
En matière d’aide à domicile auprès des enfants en situation de handicap, tout ou presque reste à faire. Un constat alarmant que dresse Handéo, l’association des services aux personnes en situation de handicap, dans sa dernière étude.
En France, on estime à 300 000 le nombre d’enfants porteurs d’un handicap : 225 000 scolarisés en milieu ordinaire et 65 000 accueillis en structures spécialisées. C’est dire si l’enfant handicapé n’existe, au regard du politique, qu’au sein d’un établissement d’éducation ! « Les besoins de ces enfants, en dehors du temps qu’ils passent à l’école ou dans un établissement médico-social, sont peu ou pas étudiés (…). Pour la mise en œuvre de leur droit à vivre dans la société à égalité avec les autres enfants et familles, chez eux ou dans les activités sociales comme le sport, la culture ou les loisirs, tout reste à faire ou presque », soulignent les auteurs de la dernière étude de Handéo, la première enseigne nationale des services à la personne pour toutes les situations de handicap.
Les parents en première ligne
Fondée par treize associations nationales de défense des personnes handicapées, dont l’APF, pour promouvoir des services de qualité, Handéo a interrogé 744 parents entre juillet et octobre 2013. Car ce sont eux qui, dans leur écrasante majorité, apportent au quotidien l’aide humaine nécessaire à leur enfant pour compenser son handicap : aide pour les activités extérieures, les apprentissages et les devoirs, pour une garde de jour et de nuit, les actes essentiels de la vie quotidienne… 88% des répondants auraient davantage besoin d’un intervenant professionnel pour les relayer dans ces tâches.
Besoin de gardes d’urgence
Sans surprise, les deux premières raisons invoquées pour ne pas solliciter cette aide extérieure sont un problème de budget (55%) et la difficulté à trouver un prestataire compétent (44%), formé au handicap, ayant un contact facile avec l’enfant. Parmi les services à domicile les moins développés aujourd’hui, les familles jugeraient utile de pouvoir faire appel à des gardes d’urgence, à des techniques éducatives spécifiques et au baluchonnage.
Source: faire-face.fr