Bientôt un fauteuil roulant tout terrain révolutionnaire ?
Résumé : Un prototype de kit qui permet de transformer un fauteuil roulant manuel en électrique pour franchir des obstacles. Facile à utiliser, économique, il pourrait être commercialisé en 2015
Les dénivelés, les passages en terre, le sable ne lui font pas peur… C'est un tout nouveau fauteuil roulant, encore expérimental, développé par un ingénieur de l'Université de Valenciennes, Sami Mohammad. Chercheur au sein du Laboratoire d'automatique, de mécanique et d'informatique industrielle et humaine (LAMIH) qui a fait du handicap et de la mobilité l'un de ses axes importants depuis plusieurs années, il a mis au point un kit transformant un fauteuil roulant manuel en électrique afin de limiter la fatigue de l'usager et lui permettre de franchir la plupart des obstacles.
Tout électrique, plus d'activité physique
Son idée est née du constat que, face aux difficultés des activités quotidiennes auxquelles sont confrontées les personnes circulant en fauteuil roulant manuel (FRM), nombre d'entre elles se voient dans l'obligation d'y renoncer, lui préférant un modèle électrique (FTE), piloté par joystick. Or ce choix n'est pas sans conséquence puisqu'il correspond en général à l'arrêt quasi-total de toute activité physique. Mais avant de céder à un choix aussi radical, il est également possible d'équiper un FRM classique d'un kit de motorisation électrique additionnel. Une solution efficace et surtout plus économique !
Les limites des systèmes existants
L'utilisateur est alors assisté par un moteur électrique mais seulement lorsqu'il en ressent le besoin ; une propulsion « hybride », à la fois humaine et électrique qui élargit son champ d'action tout en préservant une partie de son activité physique. Les quelques systèmes existants présentent toutefois des limites : l'obligation d'utiliser ses deux mains pour la propulsion, la défiance devant les longs trajets de peur de ne pas avoir la force suffisante pour revenir malgré l'assistance, le manque de souplesse dans le réglage du niveau d'assistance, notamment en fonction des besoins (fatigue, conditions de roulage…), et le peu d'adaptabilité car, si l'état de santé de l'usager se dégrade, il devra changer son fauteuil alors qu'il n'a droit à un remboursement que tous les cinq ans
Source: handicap.fr