Sale histoire. Un Tunisien devenu handicapé à 80 % après avoir été frappé par son co-détenu alors qu’il était incarcéré à tort est sommé de quitter le territoire français d’ici le 2 mai. Le 2 avril, alors qu'il allait renouveler son autorisation de séjour à la sous-préfecture de L’Hay-les-Roses (Val-de-Marne), Slaheddine Wertani s'est vu notifier une obligation de quitter le territoire français.
Le début du cauchemar commence en juin 2008 pour cet homme de 38 ans, arrivé en France en 2006. En situation irrégulière, il est contrôlé par les policiers et conduit au centre de rétention de Vincennes (Val-de-Marne). Quelques jours plus tard, un incendie se déclare dans les locaux. Soupçonné d’en être l’un des auteurs, il est incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes. Il sera finalement blanchi à l’issue de l’instruction. Mais, avant que l’enquête ne soit bouclée, il est retrouvé inanimé dans sa cellule, un matin de novembre 2008 : son co-détenu l’a violemment agressé durant la nuit. Il restera trois mois dans le coma. Il en a gardé de graves séquelles (hémiplégie, difficultés d’élocution, etc.), qui lui ont valu d’être reconnu handicapé à 80 %.