• La-Rochelle : les Beaux-arts accessibles à la cécité !

    L'exposition « Voir et ne pas voir », ouverte depuis octobre 2016 et jusqu'en septembre 2017 au musée des Beaux-Arts de La-Rochelle, porte bien son nom. Soutenu par la Fondation de France,  cet événement est le fruit d'une collaboration de deux ans avec des volontaires malvoyants, qui ont sélectionné une centaine d'œuvres parmi la collection de l'établissement. L'occasion d'organiser des rencontres entre le public voyant et les visiteurs déficients visuels. Une approche de l'art plus ouverte !

    Une offre variée

    Dans un espace de 400m2, l'exposition propose une approche sensorielle de l'art ; reproduction d'œuvre en 3D, station olfactive, bande sonore et couloir sensoriel commenté sont mis en place pour les visiteurs valides et aveugles. « Cette exposition nous a permis de réfléchir en profondeur aux moyens de rendre l'art accessible aux personnes déficientes visuelles et à la manière d'améliorer la médiation pour tous », explique Amandine Bac, chef de projet culturel à l'origine du projet. La sensibilisation au handicap visuel fait également partie des enjeux de cette expérience inédite. Selon l'équipe organisatrice, le musée « souhaite véritablement réfléchir à une médiation universelle afin d'éviter toute discrimination et cultiver l'art du bien-vivre ensemble ». L'exposition fait également l'objet d'un documentaire réalisé par Yves-Antoine Judde.

     

    Source : Handicap.fr

  • Madeline, trisomique, lance sa collection à New York

    Une jeune mannequin trisomique qui lance sa ligne sportswear ou de la lingerie étudiée pour les femmes ayant eu un cancer du sein : la Fashion Week de New York a été l'occasion le 12 février 2017 de défier quelques canons de la mode. Madeline Stuart, la jeune mannequin trisomique qui avait défilé sous les bravos à New York en septembre 2015 , est revenue présenter sa première collection.

    Une Supermannequin

    Pour les débuts de sa marque « 21 Reasons Why », cette Australienne de 20 ans a présenté une ligne sport et décontractée en lycra - avec collants, jupes et hauts barrés de messages comme « Supermannequin » ou « Je suis la Fashion Week ». « C'est (une ligne) dans laquelle tout le monde peut être confortable et se sentir bien dans sa peau », a expliqué à l'AFP Rosanne Stuart, la mère de Madeline. Le nom de la marque est une référence au 21e chromosome, dont l'anomalie est à l'origine de la trisomie, mais aussi à la volonté de voir le monde gagner en diversité, et au souhait d'avoir bientôt 21 ans, a-t-elle expliqué.

    Entièrement créée par Madeline

    Elle a souligné que la collection avait été entièrement créée par sa fille ainsi qu'elle-même. Madeline entend continuer à imprimer sa marque dans la mode : elle devait participer à un défilé lundi, travailler comme mannequin à Los Angeles et Londres, et espère montrer bientôt sa collection à Denver et à la Semaine de la mode de Paris. Madeline a aussi récemment obtenu un visa de travail américain, la « seule personne à souffrir d'un handicap mental » à avoir réussi à en obtenir un, a souligné sa mère. Le défilé de Madeline s'inscrivait dans une série de présentations originales organisées dans une galerie d'art du quartier de Lower East Side.

    Des femmes atteintes de cancer

    Avant « 21 reasons Why », les invités avaient assisté à un autre défilé fort en émotions, consacré à des femmes ayant été atteintes d'un cancer du sein. Seize femmes, d'âges et d'origines ethniques diverses, ont présenté de la lingerie et des tenues d'intérieur signées AnaOno, qui conçoit des vêtements spécialement pensés pour les femmes ayant eu une mastectomie ou une opération du sein. Certaines participantes ont dévoilé avec fierté leur poitrine reconstruite ou les doubles mastectomies subites, sous les encouragements du public, lors d'un défilé destiné à améliorer la connaissance de la maladie et à encourager la recherche.

    Source : Handicap.fr