• Aidants à bout : des formations gratuites pour les aider

    Près de 8,3 millions de personnes aident régulièrement un proche, en grande majorité des femmes. Selon l'Insee, plus de huit aidants sur dix disent ressentir une lourde charge et éprouver un sentiment de solitude, et les trois-quarts se sentent anxieux, stressés ou surmenés. « Ce qui fait tenir, c'est le sens du devoir. On peut aller très loin, trop loin », confie l'un d'eux. Face à ce constat, un nouveau programme de sensibilisation et de formation des aidants familiaux de personnes ayant un handicap moteur ou de personnes polyhandicapées, est mis en place par l'Association des paralysés de France (APF). Les actions seront déployées jusqu'à fin 2019 avec l'objectif d'accompagner 3 000 aidants à travers 300 sessions, gratuites financées par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie). Dans chaque région, 25 sessions en moyenne seront mises en place.

    Binôme aidant et professionnel

    Ces formations seront animées par des binômes composés d'aidants familiaux et de formateurs spécialistes des thèmes abordés. Ce programme a pour mission principale de contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des aidants familiaux. La dynamique de groupe facilite leur expression, valorise leurs connaissances et compétences, permet d'ajuster les approches et les outils d'apprentissage et d'encourager la collaboration et l'émulation entre pairs. Elle propose également de sensibiliser les aidants à leurs propres besoins, afin de préserver leur qualité de vie et la relation avec leur proche.

    Quels thèmes ?

    Les thèmes proposés sont les suivants : l'annonce du handicap ou de la maladie, les aides et les droits, les répercussions psychologiques et relationnelles du rôle d'aidant, être aidant à différentes étapes de la vie, se maintenir en bonne santé, la complémentarité entre aidants professionnels et aidants familiaux, la manutention du corps humain, l'alimentation, les aides à la communication, l'entretien du matériel.

    D'autres actions en cours

    Ce programme répond aux orientations de formation et de sensibilisation des aidants de personnes atteintes de sclérose en plaques fixées dans le plan Maladie neurodégénératives (PMND) et aux mesures fixées dans le volet polyhandicap et la stratégie nationale de soutien aux aidants de personnes en situation de handicap issus du Comité interministériel du handicap (CIH) du 2 décembre 2016. Cette convention CNSA-APF s'inscrit ainsi dans la continuité des actions déployées par l'association dans ce domaine : mise en place du Collectif inter-associatif des aidants familiaux (en 2004), formulation de recommandations sur la problématique des aidants familiaux (en 2006), mise en place d'un groupe interne de travail (en 2011)...

    Source : Handicap.fr

  • Philippe Croizon vient à bout du Dakar, récit d'un exploit

    Rio Cuarto, samedi 14 janvier 2017. A 10h28, le buggy de Philippe Croizon franchit la ligne d'arrivée de la dernière Spéciale en pointant à la 35ème place. Ce qu'il vient d'accomplir, avec le soutien très précieux de son copilote, Cédric Duplé, et de tout le team Croizon-Tartarin, est un véritable exploit. Ce n'est pas lui qui le dit mais tous ceux qui ont suivi ses péripéties tout au long de ce Dakar. Philippe Croizon s'est fait connaître en traversant la Manche à la nage ; mais l'eau n'a jamais vraiment éteint ce tempérament de feu. Le nageur est devenu pilote.

    Jusqu'à 66°C dans l'habitacle

    Durant 11 étapes, il a tout donné, tout bravé, allant au-delà de ses limites, endurant ce qu'il n'avait jamais soupçonné. On l'avait prévenu mais la réalité de ce rallye automobile mythique a dépassé ses plus terribles cauchemars. Le fort en rire n'a pas toujours gardé le sourire ; il a souvent flanché, un peu pleuré, parfois craqué, sans jamais renoncer. A chaque fois, son moral d'acier a compensé les "vulnérabilités" d'un corps qui, il y a plus de 20 ans, a enduré une effroyable électrocution. Les séquelles sont immenses, et notamment l'impossibilité de réguler sa température corporelle. Alors, lorsque le soleil austral vient frapper la carrosserie, faisant grimper le thermomètre à 66 degrés, Cédric doit l'arroser pour le rafraîchir. En l'absence d'appui sur ses jambes, impossible pour Philippe, sanglé dans son siège moulé, de se hisser pour changer de position. Cette contention se transforme en calvaire après, parfois, plus de 14 heures de course dans une journée. Ajoutant à cela le manque d'oxygène en Bolivie à près de 5 000 mètres d'altitude dans les reliefs de la Cordillère des Andes.

     

    Des galères en série

    Pour sa 1ère participation, les aléas mécaniques se sont succédé. Dès la deuxième étape, son buggy doit être tracté sur plus de 160 km par le véhicule d'Yves Tartarin, son team manager. Et puis les problèmes mécaniques à répétition, fuite de la pompe hydraulique, panne électrique, problème avec le mini-manche, la direction assistée, la boite de vitesse et le démarreur... ont obligé Philippe à céder sa place à son copilote sur certaines portions d'étape. Face aux galères, Philippe ironise : « Ce n'est pas un chat noir qu'on a eu face à nous, c'est une panthère noire ». Sans compter les éléments qui se sont ligués pour rendre la prouesse plus remarquable encore. Des pluies torrentielles et des coulées de boues ont contraint le camion d'assistance à se détourner du parcours de liaison privant l'équipe de toute assistance mécanique pendant 48 heures.

    Pour lire l'article dans son intégralité : https://informations.handicap.fr/art-croizon-dakar-arrivee-853-9469.php

     

    Source : Handicap.fr